Par Brahim Boumeshouli



Sujet de la dissertation:

« Nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance que lorsque nous aimons. »

                    Vous vous interrogez sur la validité de cette assertion de Sigmund Freud, extraite de son livre Malaise dans la civilisation, à la lumière des œuvres inscrites dans votre programme.

Remarques préliminaires

  • Le thème de cette année a un lien trop étroit avec celui de L’aventure. Jankélévitch consacre la troisième section du premier chapitre de son livre, L’aventure, l’ennui, le sérieux, à ‘’l’aventure amoureuse’’, qu’il qualifie d’« aventure par excellence », la vraie. Certains termes et couples d’opposés de Jankélévitch sont essentiels pour aborder le thème de l’amour : destin /destinée ; événement / avènement, etc.
  • Il serait toujours préférable d’aborder toute dissertation, à la lumière du précepte de Spinoza : « Ne pas railler, ne pas déplorer, ne pas maudire, mais comprendre. »

Analyse du sujet

-  « Nous ne sommes jamais » L’état de la souffrance est universel.  L’emploi du présent montre le caractère permanent du constat. 

-  L’emploi du verbe ’’protéger’’ suggère que l’homme est naturellement doté de mécanismes contre la souffrance, affaiblis ou anéantis « lorsque nous aimons ». Comment ?

- Le propos de Freud doit inciter à redéfinir la souffrance, relative à l’amour, et voir en quoi elle serait différente.

Les enjeux du sujet

  1. L’hypothèse freudienne est l’occasion pour cerner le sujet à partir de plusieurs prises de vues. Il est donc vivement recommander de ne pas rester au seuil de la citation et repérer toutes les directions vers lesquelles elle louche.
  2. Rester dans le constat de la douleur « lorsque nous aimons », c’est raisonner à coup de clichés et, dans les meilleurs des cas, user des images romantiques.
  3. Problématiser ne signifie pas, ici, une antithèse passe-partout, comme « Se libérer de la souffrance, en reniant l’amour» ! L’intérêt est de montrer comment une telle libération est possible, dans et par l’amour.

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