MIEUX SE CONNAÎTRE POUR MIEUX S’ACCEPTER

Beaucoup de gens avancent dans la vie à l'aveugle, ils se laissent portés par leur vie sans forcément se poser de questions. Si vous leur demandez : « Qui êtes-vous ? », ils ne sauront pas vous répondre et vous regarderont avec des yeux effarés, pris de panique. Ou ils vous répondront en vous disant le métier qu'ils font, le nombre d'enfants qu'ils ont, le montant du salaire qu’ils gagnent... Ils se définiront essentiellement à travers les rôles qu'ils jouent (père ou mère de famille, directeur ou ouvrier) tout au long de leur vie ou tout au long de la journée. Sans se demander réellement de quoi ils sont faits. Qu'est-ce qui les a poussés à devenir maçon ou graphiste, père ou mère. La connaissance de soi et la détermination de ses valeurs, de ses qualités, de ses défauts sont les premières voies de l'acceptation de soi-même, car cela permet de prendre conscience de soi, de se reprendre un peu en main, de ne pas se considérer comme un jouet du destin ou des autres.

Être conscient de soi est la première marche vers l'acceptation. C'est avant tout prendre un peu de recul sur soi et considérer sa vie, dans les bonnes choses comme dans les mauvaises. C'est accepter de ne pas être parfait, que la réalité ne corresponde pas tout à fait à l'image idéale que l'on s'est donnée. En effet, idéalement, tout le monde aimerait être intelligent, beau, drôle, riche, etc. Et pourtant, beaucoup d'entre nous ne correspondent pas à ce stéréotype et ne s'en portent pas plus mal.

APPRENDRE À S'AIMER

Certaines personnes réussissent à s'accepter et arrivent à vivre avec leurs imperfections, parce qu'elles sont aussi conscientes de leurs forces. Car être conscient de ses faiblesses ne veut pas forcément dire se résigner à vivre avec éternellement, cela signifie surtout les accepter pour ce qu'elles sont et tenter de s’améliorer. Comme pour un plombier, qui ne sera capable de réparer la panne qu'une fois qu'il l'aura localisée, nous ne sommes capables de progresser qu'une fois que nous savons ce sur quoi il faut travailler.

À l’inverse, il existe des personnes qui ne supportent pas de ne pas correspondre à leur idéal. Elles perdent ainsi beaucoup de temps et d'énergie à en vouloir au monde entier, elles rejettent la faute sur tout le monde, ne se remettent pas en question et n'assument pas ce qu'elles sont. Elles en veulent à leurs parents de ne pas avoir été assez compréhensifs ou, au contraire, d'avoir été trop autoritaires, à leurs professeurs de ne pas avoir été assez indulgents, pédagogues, ou pas assez encourageants, à leurs copains de ne pas avoir été là au bon moment, ou à leur âme sœur de ne pas être venue les trouver quand ils en avaient besoin ... Elles se reposent sur les autres ou sur la malchance pour expliquer leur désarroi. Elles ne parviennent pas à aller chercher au fond d'elle ou dans leurs expériences passées ce qui ne va pas, il y a tant de barrières qu'elles préfèrent accuser les autres de leur mal­ être. Tout cela les empêche d'avancer.

ÉVITER DE SE DÉRESPONSABILISER

Il est facile, en effet, de chercher sans cesse à rejeter la faute sur les autres ou sur la destinée. On peut chercher des explications ou même des circonstances atténuantes, mais non pas des excuses. On peut avoir été battu enfant et ne pas battre ses enfants. On peut avoir été bafoué sans forcément bafouer les autres : tout est question de choix. Et le choix est plus facile à faire quand on est conscient de ses erreurs ou de ses atouts. Le tout est de ne pas se considérer comme une victime, c'est-à-dire ne pas être dépendant du bon vouloir des autres. Car on attend souvent d'autrui ce que l'on n'est pas capable de faire soi-même. Il est ainsi plus facile d'en vouloir aux autres plutôt qu'à soi-même quand cela ne marche pas. Mais cela vous enlève aussi, en cas de réussite, une bonne partie des lauriers que vous auriez pu récolter. De même, chercher à tout prix l'acceptation des autres est inutile si vous ne vous acceptez pas déjà vous-même. Vouloir à tout prix correspondre à l'idée que les autres ont de vous, c'est se perdre dans des volontés floues, vagues et quelques fois contradictoires. Votre patron veut que vous preniez des initiatives et que vous soyez volontaire. Votre partenaire veut, au contraire, que vous soyez capable de faire des compromis. Vos copains veulent que vous soyez disponible. Vos parents veulent que vous les écoutiez. Vos enfants veulent que vous soyez compréhensif et que vous les compreniez. Et vous ? Que voulez-vous ?

 

A RETENIR :

Pour accéder au bonheur

Avant de construire une maison, n'essayez-vous pas de connaître les paramètres du terrain sur lequel vous la construisez, ses limites, sa composition, ses atouts ... De même, l'estime de soi est fragile et ne peut se construire que sur un terrain solide et connu. Apprenez donc à vous connaître, déterminez vos priorités pour mieux mener votre vie.

S'accepter pour s'estimer

Certains n'arrivent pas à s'accepter, ils se sentent mal dans leur peau et rejettent la faute sur les autres. Accepter ce que l'on est est la première étape pour accéder à l'estime de soi. Il arrive d'être victime des événements qui se produisent mais Il ne faut pas se considérer comme telle, puisque cela empêche de mobiliser ses ressources pour agir.

S'estimer avant d'être estimé par les autres

Il est bien sûr important d'être accepté et Intégré dans une vie sociale épanouissante. Mais ne se voir qu'à travers le regard des autres (« Il a dit que j'étais comme ça ou comme ça »), c'est se confondre avec une image floue et toujours changeante, selon les personnes avec qui vous êtes. C'est aussi nier ses propres besoins et sa propre personnalité.

Lire aussi :

Apprendre à dire non sans se justifier ni culpabiliser 

Le langage du corps:communication,manipulation et mensonge

La programmation neurolinguistique : définition et exemples

 

Pour aller plus loin: